dimanche 6 mars 2022

Béatrice Villié Mantelin Les Arts des Ruelles les 2 et 3 avril 2022

 





J'ai toujours fait de l'observation, je suis une passionnée de nature.

Je ramasse des pierres, des morceaux de bois et des coquillages que je garde comme des cadeaux précieux.








Comme je travaille la terre depuis des années, j'ai allié mes deux passions pour faire du modelage animalier et des pièces tournées auxquelles je rajoute souvent du bois flotté, des coquillages ou des pierres.

Je travaille le grès, les engobes de terres différentes, les oxydes et les émaux à base de cendres de végétaux. 








Un modelage mûrit longtemps dans ma tête mais il sort très vite à l’atelier ! En fonction du modelage il faut compter quatre à huit jours de travail.








Une année, j’ai découvert une nichée de faucon que j’ai pu observer de l’éclosion jusqu’à l’envol. 

Pendant la période qui a suivi, mon travail a été fructueux : une mère faucon et ses petits sont nés pour passer l’épreuve du feu.







Souvent cela démarre lors d'une observation ou d'une anecdote : il faut s’imprégner de l'animal et le laisser vagabonder dans son esprit. Lorsque je le sens bien, je le façonne grossièrement.


    - Ensuite, je l’évide pour limiter la casse et je fais les finitions.

   - Puis c'est la première cuisson à 950°, ensuite quelques touches d'émail et enfin la cuisson à 1300 degrés.








Le travail de l’émail se fait dans la durée :

    - il faut brûler des cendres,
    - les tamiser,
    - ou récupérer des terres de carrières,
    - ensuite faire des pesées, des essais,
    - ajuster avec des silicates pour que l’émail fonde et obtenir le résultat recherché.








C'est un travail de longue haleine, mais le bonheur d’une pièce qui sort du four sera toujours le même .







La passion fait le résultat.






Je puise mon inspiration dans la nature : elle nous apprend tout, elle nous fournit les matières premières.




 




Le feu achève le travail.





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